30 mai 2023

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ANALYSE : Lubumbashi, lieu de pèlerinage pour l’insécurité.

Les nuits ne sont plus reposantes, les journées de plus en plus stressantes.

Le Coq semble léguer son régalien apostolat aux tirs de feu assourdissant, aux sifflets de détresse et aux gyrophares d’un simulacre secours qui ne viennent que constater les dégâts.

Le coucher du soleil passe le témoin aux nuits d’horreurs et d’humiliations.

Les nuits ne portent plus conseils puisque de plus en plus agitées par les concerts criminels d’un troupeau des malfrats qui sème désolation et deuil.

Cette grappe des sans foi ni loi dépossède la sueur des biens de fronts des paisibles citoyens.

Cette entreprise criminelle est une grasse poule aux œufs d’or, cet indigne raccourci mène honteusement aux dégoutantes délices mortels du gain facile.

Cette meute de psychopathes a réussi à franchir les avilissantes frontières de la vilénie, elle ne nous vole pas seulement les fruits de nos millions de sacrifice et privation mais elle profane aussi notre dignité et notre fierté en tatouant sur nous un invincible dégout de la vie.

Femmes et filles violentées et violées sous nos regards impuissants.

Le tout petit menacé d’être noyer dans un fut de réserve d’eau (Eaux puisées à des centaines de mètres sous un soleil d’aplomb et impitoyable puisque la majorité des robinets de Lubumbashi est en grève) ; il voit, sans se défendre, sa joie de vivre spoliée.

Ils ont désormais le pouvoir de décider de notre vie et notre mort.

Par où est donc passé Wantanshi ville pour la paix ?

Jusques à quand cette insécurité continuera à cracher sur la population son mortel venin ?

Et pendant ce temps ceux censés garantir la sécurité de la population bénéficient d’une infaillible sécurité pareille à celle de la tristement célèbre prison de Guantanamo, même leurs sacrés lieux d’aisance sont sécurisés.

De l’avis de plusieurs, ces hommes à la gâchette facile, ces bandits au CV fièrement garni sont de repris de justice et seraient bénéficiaires d’une étroite protection des autorités militaires.

Les procès en flagrance retransmis en direct par nos chaînes de télévision locales sont d’une éloquence sans ride.

Ils opèrent en toute impunité avec les tenues militaires et de la police, ils sèment une glaciale terreur avec les armes de l’État Congolais.

D’où ce syllogisme, loin d’être un appel à la désobéissance civique :

  • Payer les taxes et impôts est un devoir civique,
  • Or les caisses de l’Etat ont pour seul poumon les taxes et impôts qui permet à ce dernier à réaliser certains projets et même payer les armes pour cimenter sa sécurité,
  • Donc la population, en payant les impôts et taxes, paye aussi les armes à leurs futurs brigands.

Il faut donc avoir un neuf millimètre à la place d’un cœur pour subir l’inertie du pakavilisme, pour ne pas quitter l’arrogant confort de l’indifférence pour enfin taper du poing sur la table.

Oui, il faut taper du poing sur la table pour qu’enfin cesse les pleurs et les grincements de dents, pour enfin imposer la faillite à cette entreprise criminelle ;

Parce que on ne doit plus donner la prime au crime.

D’où tirent-ils ce monstrueux pouvoir de se moquer même de la justice ?

Des criminels récidivistes ployant sous un lourd fardeau d’une peine de prison à perpétuité qu’on retrouve en liberté comme des saints acquittés juste quelques semaines après leur condamnation.

La prison est une maison de passage, ils y prennent leur sabbat de bronzage pour revenir avec une soif inouïe de nuire, de détruire la paix sociale.

L’autorité de l’État est défiée, démystifiée, déculottée, bref décolorée.

Il est grand temps de prendre des mesures sécuritaires contraignantes, La capitale cuprifère se transforme à pas certain en Far West où tuer, piller, violer, voler, braquer des banques sont devenus des jeux de gamins.

Que les autorités politico-militaires, s’y attèlent car il est difficile de gouverner lorsque ça brûle chez les gouvernés,

Que la justice réclame son respect d’antan,

Si chacun joue parfaitement sa partition, l’hymne à la sécurité retentira de nouveau et le drapeau de la sécurité cessera donc d’être en berne.

Maître Francis Noël Kisula | Empreinte Magazine.