22 mars 2023

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Faible engouement de la population pour les opérations d’enrôlement dans la deuxième aire opérationnelle.

 

La fin de l’enrôlement dans la deuxième aire opérationnelle en vue des élections de décembre 2023 approche, mais les chiffres sont alarmants. Seulement 1,2 million de personnes ont été enrôlées sur les 15,3 prévues dans les provinces du Grand Katanga.

Les causes de ce faible taux d’enrôlement sont multiples, mais la mauvaise préparation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est largement décriée.

Les personnes interrogées mettent en cause le manque de maturité de la CENI malgré les trois cycles électoraux précédents.

« On à l’impression que plus les années passent, plus les choses se détériorent. On a des opérateurs qui ne savent même pas faire la saisie. Et quand ils y arrivent, c’est trop lent « , décrie un lushois que nous avons interrogé dans un centre. « Ils n’arrivent pas à enrôler même 40 personnes par jour, pour avoir le numéro d’ordre, il faut se réveiller a 3h, avec cet insécurité, vous vous imaginez les conséquences« , enchaîne un autre.

En plus de la désorganisation de la CENI, le monnayage de l’accès aux centres par les policiers est également un facteur contribuant à ce faible engouement de la population pour s’enrôler. Des policiers demanderaient de l’argent pour accéder à l’enrôlement, ce qui dissuade la population de participer. « J’ai dû payer 10.000fc à un policier pour qu’il me fasse passer. Et malgré ça, j’ai encore patienté pendant au moins une heure avant de me faire enrôler. C’est mieux que de se réveiller à cinq pour se faire enrôler à 15heures ou pas du tout ”, témoigne un lushois.

Il y a également une opinion selon laquelle cette désorganisation serait sciemment orchestrée pour décourager la population à s’enrôler, notamment dans les fiefs électoraux du candidat déclaré à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi. Certaines personnes s’interrogent sur le fait que tous les centres n’ont qu’une seule machine, ce qui pourrait être considéré comme une stratégie pour compliquer la vie de la population. « C’est du n’importe quoi… Et ce fait à dessin pour nous embrouiller et faire souffrir la population. Comment expliquer que tous les centres n’ont qu’une machine. Pourquoi ? Ont-ils des agendas cachés ? 

A la CENI de rectifier le tir.

La rédaction |Empreinte Magazine