Une nouvelle histoire s’écrit pour les habitants du centre de l’Afrique qui est déjà très riche de cette musique, qui a traversé siècles et frontières tout en se modernisant.
Cette décision de l’Unesco est une consécration que les Congolais des deux côtés du fleuve attendaient depuis des années. Les deux capitales avaient mis de côté tous les litiges qui les opposent pour défendre cette candidature commune depuis de longs mois.
Il faut savoir que la rumba congolaise a un impact qui dépasse le seul cadre musical : elle est au cœur même de la vie congolaise, que ce soit en République démocratique du Congo (RDC, Kinshasa) ou en République du Congo (Brazzaville).
Au moment des chants religieux, dans les différentes soirées, même lors de la fête nationale… À toutes les occasions, elle résonne dans les deux capitales. La rumba est une véritable identité nationale sur les deux rives du fleuve Congo.
La rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo.
Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba (« taille » en kikongo).
La rumba est utilisée lors de célébrations et de jours de deuil, à la fois dans les espaces publics, privés et religieux. Elle est accompagnée par des orchestres, des chœurs, des danseurs et des musiciens solistes, qu’ils soient professionnels et amateurs. Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans l’élaboration de style romantique et religieux.
La tradition de la rumba congolaise est transmise aux jeunes générations via les clubs de quartier, les écoles de formation officielle et les organisations communautaires. Par exemple, les musiciens de rumba assurent le maintien des clubs et la formation des artistes apprentis pour la perpétuation de la pratique et la fabrication des instruments.
La rumba joue également un rôle économique important, car la formation d’orchestres permet le développement d’une forme d’entrepreneuriat culturel visant à réduire la pauvreté. Elle est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire.
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